Jim Carrey : cartoon du monde réel

Véritable maître des grimaces extraordinaires, Jim Carrey est un des rares à pouvoir exécuter n'importe quelle mimique. Mondialement connu pour son rôle principal dans The Mask, le canadien n'hésite pas à jouer dans l'extrême pour parfaire son personnage. Comme Jerry Lewis avant lui, les expressions faciales du comédien suffisent à déclencher les rires du public. Mais Jim Carrey est polyvalent et sait également incarner des rôles plus dramatiques, incontournables aujourd'hui.

Roi de l'imitation

Avant de devenir un acteur hollywoodien, Carrey arpente les petites salles de représentations pour présenter son talent de comique. En obtenant de plus en plus de rôles principaux, l'acteur commence à trouver sa place dans le monde cinématographique. Certaines de ces imitations sont devenues mythiques et indémodables, notamment celle de Clint Eastwood, de David Caruso des Experts ou encore celle de l'incroyable Jack Nicholson.

Du comique à l'état pur

Les rôles comiques de Jim Carrey sont tous déjantés, chaque personnage colle à la peau du canadien et lui correspond parfaitement.

Ace Ventura (1994) : ce film, basé sur une enquête policière, lance sa carrière d'acteur à 32 ans. Les enchaînements de gags ne laissent pas de repos aux spectateurs, qui accumulent les fous rires. Son talent fait la différence et ses mimiques très visuelles vont alors devenir sa marque de fabrique.

The Mask (1994) : sa reconnaissance mondiale, la même année, se construit grâce à ce véritable cartoon. Après Qui veut la peau de Roger Rabbit (1988), où le fait de mélanger personnages de dessins animés et véritables acteurs était extraordinaire, cette fois-ci c'est l'acteur lui-même qui se transforme en cartoon. Mais que serait the Mask sans l'homme qui l'a rendu vivant ? Jim Carrey avait déjà créé ce personnage culte et incroyable avant d'en ajouter les effets spéciaux. Car ce sont ses grimaces et son énergie débordante qui ont fait la différence.

Menteur, menteur (1997) : un père de famille condamné à ne plus pouvoir mentir, suite au souhait de son fils, est un sujet plutôt original et simple. La performance de Carrey est bien évidemment au rendez-vous pour magnifier cette comédie familiale et touchante.

Fous d'Irène (2000) : incarner un policier qui souffre de troubles de la personnalité est un rôle parfait pour le canadien. L'acteur réussit à créer un double personnage à travers une seule personne, et le résultat en est magique. Encore une fois, la folie de Carrey a su faire la différence. Son rôle occupe le premier plan et efface presque la présence des autres acteurs.

Bruce tout-puissant (2003) : un duo Carrey-Freeman, on dit oui ! Morgan Freeman dans le rôle de Dieu, c'est encore mieux ! Les deux acteurs, venant d'univers très différents, se complètent et mettent en œuvre une comédie déjantée et hilarante. Dieu qui offre ses pouvoirs mais aussi ses responsabilités à un citoyen est une idée délicate ; mais par un scénario au second degré et des gags bien maitrisés, le film est devenu une référence humoristique.

L'émotion au rendez-vous

Au long de sa filmographie, Jim Carrey a démontré qu'il était doué au sein de plusieurs registres. Non seulement la comédie est faite pour lui, mais également le genre dramatique. Ceci lui permettra d'acquérir notamment ses deux Goldens Globes du meilleur acteur (1998 et 1999).

The Truman Show (1998) est une véritable révélation. L'acteur canadien élargit alors son type de public en incarnant un rôle plus tragique que les précédents. Truman est une star de télé-réalité depuis sa naissance, seul problème : il ignore totalement cette situation. Toute sa vie est calculée et projetée au monde entier. Dans ce long métrage, une empathie s'installe pour le personnage et l'émotion nous porte jusqu'au générique final.

Man on the moon (1999) : en hommage à l'humoriste Andy Kaufman, le film est tiré de plusieurs faits réels de sa vie. Carrey se voit alors jouer le rôle complexe d'un artiste devenu comique malgré lui. Effectivement, Kaufman n'a jamais voulu faire rire un public en particulier, il cherchait juste à devenir un artiste reconnu de tous. Man on the moon, brillamment joué par Carrey, lève le voile sur ce personnage, adhérent de l'anti-humour et du surréalisme.

Eternal Sunshine of the spotless mind (2004) : dans un style plus romanesque, Jim Carrey prouve qu'il peut aussi jouer un personnage à fleur de peau, qui est bien décidé à retrouver l'amour de sa vie. Jouant sur la mémoire, les souvenirs et un amour perdu, ce film fait preuve d'une finesse mise en avant par un beau casting : Jim Carrey, Kate Winsley, Kirsten Dunst, ou encore Mark Ruffal

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