Victoire mitigée
- Julia SOLANS
- 29 mai 2016
- 3 min de lecture
L'édition 2016 de la célèbre Ligue des Champions se conclue sur une victoire du Real Madrid. Ce nouveau trophée vient rejoindre les dix autres Coupes aux grandes oreilles que possède déjà le club. De son côté, l'Atlético Madrid fait, comme il le peut, le deuil d'une nouvelle défaite en finale contre son éternel rival. La chance ne leur a pas été d'un grand soutien lors des tirs au but, et a permis aux Merengues de décrocher la victoire (5-3), sans vraiment briller, au stade Giuseppe-Meazza de Milan.
@L'équipe
Des tactiques déconcertantes
Dès le début du match, le Real Madrid porté par notre Zidane national, domine le match. Mais leur jeu est quelque peu original, et pas forcément d'un point de vue positif. Effectivement, les Merengues récupèrent tous les contres de l'Atlético, sans trop se dépenser. Tout au long de cette bataille acharnée, on voit un Real qui attend d'avoir contré pour se mettre à courir et un Atlético plus faible physiquement qui essaie de tout donner, en vain. Une fois le premier but inscrit par Sergio Ramos (15e minute), les Blancos, plus rassurés, vont jouer la sûreté en misant sur la défense. Karim Benzema est même remplacé durant les dix dernières minutes, pensant que le score serait bientôt plié. Mais leur voisin communal n'était pas décidé à offrir, cette année, le trophée le plus convoité d'Europe. L'égalisation du soulagement est donnée par Carrasco, à la 79e minute. Les supporters des Colchoneros retrouvent alors leur souffle et un espoir de victoire. Pourtant...

Interminables prolongations
Vient ensuite l'heure des prolongations, 30 minutes d'attente sans en voir la fin. On espère, on souhaite un miracle, on réclame un but pour éviter de vivre les tirs au but. Mais les deux équipes n'en peuvent plus, chaque joueur traverse le terrain par petites foulées comme pour un footing du dimanche matin. Entre blessures et crampes, ces trente minutes supplémentaires n'ont pas été d'une grande utilité pour départager les deux équipes. L'Atlético ne lâche pas l'affaire et veut prendre sa revanche sur 2013, mais le manque de précision au niveau des passes permet aux Merengues de récupérer le ballon et de tenter quelques actions (sans succès).
Problèmes optiques de l'arbitrage
Mis à part les quelques longueurs du match, les décisions d'arbitrages resteront plus longtemps dans les mémoires que le match lui-même. Arbitré par l'anglais Mark Clattenburg, certaines actions douteuses ont complétement été oubliées. À commencer par le but de Ramos qui était hors jeu, mais l'arbitre a remarqué ce détail un peu tard. Bon, après tout ce n'est qu'une finale de Ligue des Champions, "c'est pas grave, on a rien vu les gars". L'arbitre en vient même à manquer des tacles évidentes sur plusieurs adversaires. Les cartons semblent bien collés, dans la poche de M. Clattenburg. Une cotisation collective de l'Atleti va sûrement prendre place, pour offrir à l'arbitre un rendez-vous chez l'ophtalmologue.

Révélations de talents théâtraux
Si certains producteurs cinématographiques sont, par hasard, tombés sur le match à la télé, ils auront eu la chance de repérer de nouveaux talents. Le grand gagnant du casting : l'international portugais Pepe. Par un talent naturel, préparé à toutes épreuves, ce joueur peut éviter n'importe quel coup tout en mimant une douleur inexistante. Petite touche personnelle : Pepe peut rouler à terre sur plusieurs mètres pour rendre l'illusion encore plus puissante. Un savoir-faire digne des plus grands cascadeurs hollywoodiens. Alors que Pepe s'entraîne dur pour parfaire son jeu d'acteur, CR7 quant à lui, sera à l'affiche d'un futur blockbuster : "L'homme Invisible".
Pendant ce temps, Antoine Griezmann était plutôt dans la dimension ratée de Forrest Gump, sans véritable succès. L'envie de crier "cours Grizi, cours !" se trouvait soudain bloquée par ses pertes de balles avant la surface de réparation ou ses frappes lointaines non-cadrées.
Au final, un sentiment d’inachèvement reste présent dans nos esprits. Les avis sur la qualité de ce match sont plutôt flous. De plus, finir une finale de C1 sur tirs au but a toujours été un moment désagréable, qui n'offre pas obligatoirement le trophée au plus méritant.
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