La malédiction continue...
- Julia SOLANS
- 13 avr. 2016
- 3 min de lecture
"Ce n'est pas pour cette année...". Après 4 ans, cette phrase devient habituelle et automatique dans notre bouche. Pourtant aidé par le niveau moyen de son adversaire qui est 4ème en Premier League, le Paris-Saint-Germain était inexistant hier soir, contre Manchester City. Kevin De Bruyne abrège nos souffrances à la 76e minute par sa frappe enroulée, qui permet aux Citizens d'accéder au dernier carré de la Ligue des champions 2016. Le déroulement du match reste incompréhensible lorsque l'on connaît les chiffres du PSG, déjà vainqueur de la Ligue 1 avec 28 points d'avance. C'est à se demander si les parisiens se trouvaient vraiment sur le terrain ou s'ils sont restés dans les vestiaires.

Une stratégie étonnante
L'étonnement était déjà au rendez-vous après l'annonce du schéma tactique de Laurent Blanc, le fameux 3-5-2. Une stratégie nouvelle que notre cher coach a voulu tester pour un quart de final retour de C1. L'espérance d'une victoire était minime par l'absence de joueurs indispensables tels que Verrati, Matuidi ou encore David Luiz ; après l'annonce tactique, la question "mais qu'est-ce que tu fais Laurent ? On est pas dans Fifa 16 là..." a fait le tour des esprits.
Ne parlons pas de la titularisation de Serge Aurier, qui, en nommant si gentiment son coach de "fiotte", avait déjà provoqué un des buts de City au match aller. Mais bon, apparemment notre entraîneur parisien n'est pas susceptible. Même question pour l'absence de Lucas Moura au coup d'envoi. Pourtant auteur d'un doublé au dernier match, il aura finalement une entrée vraiment utile pour l'équipe, à 30 secondes de la fin de la première période ; histoire de toucher la pelouse et de rentrer au vestiaire. Ce retard est peut-être dû, au fait que l'international brésilien avait perdu ses chaussures et ne s'était pas échauffé au début du match. Cet incident ne nous étonne même plus quand on analyse l'ensemble du match ; il est donc normal que Lucas se voyait plutôt sous les cocotiers de Rio que sur le terrain.

Des fantômes
Première période, les supporters y croient encore, le PSG est favori et peut très bien s'en sortir. Malheureusement, plus les minutes passent et plus on se demande si c'est la bonne chaîne... "t'es sûre que t'as pas mis un match de Ligue 2 là ?". Car oui, il était difficile de s'imaginer devant un quart de Ligue des Champions. Les joueurs sont effectivement ailleurs, tels des ombres fantomatiques qui essaient désespérément de courir après un ballon et de le conserver plus de 3 secondes.
Seconde période, l'espoir et la probabilité de victoire se détruisent à petit feu. Le match se transforme en véritable moment de souffrance où l'envie de secouer les joueurs devient intense. Dès que les parisiens franchissent la surface de réparation, le ballon se retrouve subitement (par hasard) aux pieds des anglais. Entre occasions manquées et hors jeux (deux ça fait quand même beaucoup ; à croire que l'arbitre avait vraiment envie de lever le bras ce jour-là), le PSG finit le match sans y croire lui-même. Les supporters parisiens présents sur place ne savent plus s'ils doivent pleurer ou se pincer pour sortir de ce cauchemar.

Pendant ce temps-là, au Santiago Bernabéu, Cristiano Ronaldo, marque tranquillement un triplé avec le Real Madrid et qualifie donc son équipe pour les demi-finales. Du côté parisien, on attend tant bien que mal le miracle d'Ibra et on se demande si Angel Di Maria est en train de jouer ou de se faire un café.
Avec un peu de naïveté, dans le meilleur des mondes
On attend désormais, avec impatience, PSG-Caen au Parc des Princes ce samedi 16 avril. Le match s'avère palpitant et plein de suspens, où les parisiens retrouveront leurs marques au côté d'une équipe de Ligue 1 ! Parce que le Paris-Saint-Germain, c'est tout d'abord une grande équipe qui sait faire la différence contre Troyes et Toulouse.
On a peut-être simplement pas compris la vraie leçon footballistique : la Ligue des Champions c'est pour les débutants. Seule la Ligue 1 conserve le suspens du vainqueur jusqu'au bout et présente des matchs intenses, de grande qualité.
Plus besoin de suivre la Liga ou la Bundesliga, on trouve tout ce qu'il nous faut au championnat français.
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